Le saké n’est pas une unique recette. C’est une chorégraphie qui mène du riz net à un liquide limpide, chaque étape pensée et exécutée avec précision. On rince et on fait tremper le grain. On le cuit à la vapeur pour que la surface reste ferme tandis que le cœur s’attendrit. On élève le kōji. On prépare un petit levain robuste. On augmente la cuve en trois ajouts mesurés. On fait fermenter au frais, de façon régulière. On presse, on affine, on stabilise, on règle le degré, puis on laisse reposer. Chaque gorgée est l’aboutissement soigné de milliers de choix, pris dans la tiédeur des salles à kōji et dans le silence des cuves froides.